Dorénavant, la lutte contre les récessions incombera très probablement aux États, une tâche qui sera facilitée par les conditions de financement bon marché créées par les banques centrales. En conséquence, l’endettement public pourrait-il rester élevé. Il convient, toutefois, d’appréhender les éventuelles conséquences négatives. Le coût de la dette au travers de la prime de risque souverain constitue un canal de transmission possible. Un autre facteur peut également jouer un rôle. Depuis 2015, on note qu’en cas de remontée des rendements obligataires allemands, la hausse des taux longs italiens est encore plus forte –le spread s’élargit- tandis que celle des rendements français reste en ligne avec les taux allemands. Ceci montre que, même dans un contexte d’achats de titres du secteur public par la BCE, le niveau élevé de la dette italienne influence la réaction aux hausses des rendements du Bund. À l’évidence, en l’absence d’assouplissement quantitatif, on pourrait s’attendre à ce que cet impact soit au moins aussi fort.